: Vidéo Cet animal est tout petit mais il menace un écosystème tout entier
Il a l'air plutôt inoffensif et pourtant, ce petit marsupial s'attire les foudres de la Nouvelle-Zélande. Voilà pourquoi.
L'opossum d'Australie, ou phalanger-renard, est arrivé en Nouvelle-Zélande dans les années 1850. Il a été introduit par les colons qui souhaitaient avoir des ressources de viande et de fourrure supplémentaires.
"En Nouvelle-Zélande, les seuls mammifères qui étaient présents étaient des animaux volants (...) Quand les hommes sont arrivés, ils ont apporté ces mammifères terrestres qui marchent à quatre pattes et chassent grâce à leur flair", explique James Russell, maître de conférence en biologie de la conservation à l'Université d'Auckland.
Libérés de leurs prédateurs australiens comme le varan bigarré et se reproduisant deux fois par an, les opossums ont proliféré. Leur population est aujourd’hui estimée à plus de 60 millions d'individus. Problème ? Ces petits marsupiaux dévorent tout. Ils aiment particulièrement les arbres feuillus et entrent ainsi en compétition pour la nourriture avec les oiseaux indigènes. De plus, ce sont des omnivores opportunistes : ils dévorent aussi les œufs de nombreux oiseaux. Enfin, ils sont également porteurs de la tuberculose bovine qui affecte les élevages.
Un plan de contrôle ?
Pour limiter leur population, le gouvernement a donc mis en place un plan de contrôle dans le but d’éradiquer tous les prédateurs d’ici 2050. La ministre de la Conservation Maggie Barry développe : "Le gouvernement prend les devants et a mis en place un projet qui permet aux communautés, jusqu'ici isolées dans cette tâche, de s'organiser afin d'unir leurs forces avec leurs voisins et les autres communautés pour obtenir des financements pour acheter les pièges ou le poison lorsque cela est jugé nécessaire."
Grâce au plan de contrôle de la population, le nombre d'opossums est aujourd'hui d'environ 30 millions soit deux fois moins qu'en 1980. Mais pour que leur population ne menace plus l'écosystème local, il faudrait que ce chiffre soit encore divisé par dix. Chaque année en Nouvelle-Zélande, les prédateurs introduits que sont les opossums, les rats et les hermines tuent 25 millions d'oiseaux.
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